"La sexualité et l’orientation sexuelle de quelqu’un sont toutes deux sur un continuum. Ce sont des concepts fluides, non-fixés.” En ce Mois de la Fierté, nous avons demandé à la communauté LGBTQ2S+ de notre réseau de partager leurs expériences en tant que jeunes queer et l’impact que ces expériences ont eu sur leur santé mentale. Nous leur avons également envoyé des appareils photo jetables et les avons invités à nous donner un aperçu de leur vie quotidienne. Tu peux voir les photos de Yasmina sur notre Instagram! Joyeux Mois de la Fierté LGBTQ2S+! Play video Fierté 2019: Une entrevue avec Yasmina de Montréal, Québec. Y a-t-il une ressource ou une plateforme en particulier qui t’a aidée et que tu aimerais faire connaître? Oui, merci à google.ca de m’avoir aidée en répondant à mes questions existentielles quand j’avais 13 ans. Je recherchais “comment savoir si je suis lesbienne”. Sur Youtube, je tapais “comment on embrasse une fille” et je lisais les blogues d’autres jeunes queer. Je pense que j’ai eu la réponse à mes questions. Y-a-t-il quelque chose à propos de toi que tu aimerais partager? La sexualité et l’orientation sexuelle de quelqu’un sont toutes deux sur un continuum. Ce sont des concepts fluides, non-fixés. La même personne peut très bien se définir différemment à différents moments dans sa vie. Ce n’est pas aux autres de juger si c’est valide de se dire bisexuelle à un moment et puis hétéro, lesbienne, etc. plus tard. Je pense que c’est aussi important de remettre en question l’assignation sexuelle à un genre donné à la naissance. C’est important de se questionner et de s’informer sur les problèmes qu’apporte la binarité des sexes. Comment ton identité queer et ta santé mentale se rejoignent-elles ou comment ton identité queer affecte-t-elle ta santé mentale? J’ai été remplie d’un sentiment profond de honte quand j’ai réalisé que j’étais queer. Honte d’être différente, peur d’être rejetée. Ma santé mentale a vraiment été affectée négativement par mon identité. Même quand j’ai commencé à avoir une blonde, j’espérais vraiment que ça allait passer. Cette honte a eu un impact sur mon estime de moi m’a rendue plutôt anxieuse. Ce n’est quand j’ai commencé l’université que j’étais vraiment confortable avec qui je suis. Aujourd’hui, les choses sont vraiment différentes. J’ai rencontrée des personnes chaleureuses dans la communauté queer qui me supportent et me rappellent d’être patiente envers moi-même. Qui dans la communauté queer a eu le plus d’impact sur ton expérience? Mon meilleur ami Zach au secondaire. C’est la première personne à qui j’ai dit que j’avais une blonde pour la première fois. J’avais 16 ans et Zach était à peu près la seule personne ouvertement queer à l’école. C’était vraiment malaisant pour moi d’avoir une blonde au secondaire, mais Zach a toujours été là pour moi. J’avais honte, j’avais peur, mais il était toujours là pour me serrer vraiment fort. Qui est ton ou ta « Queero »? Ellen Page. En 2014, elle a fait son coming out qui a été diffusé le jour de la saint-Valentin. J’étais en secondaire 5 et je me souviens d’avoir regardé cette vidéo secrètement dans ma chambre, sous mes couvertures.. J’ai tellement pleuré parce que je savais qu’un jour, moi aussi j’allais devoir révéler à toute ma famille et tous ceux qui m’entourent qui je suis vraiment. J’avais vraiment peur, mais je crois que j’ai regardé le coming out d’Ellen Page mille fois et chaque fois, je gagnais un peu plus de confiance en moi.